Rotary Mag, source d’inspiration pour agir
Des comptes-rendus d’actions publiés dans Rotary Mag servent d’inspiration à d’autres clubs qui reproduisent un modèle qui a fait ses preuves. Cette entraide rotarienne dans la façon d’agir ou dans la méthode pour collecter des fonds se traduit dans bien des cas par une efficacité dont bénéficient avant tout les différentes causes soutenues.
Des comptes-rendus d’actions publiés dans Rotary Mag servent d’inspiration à d’autres clubs qui reproduisent un modèle qui a fait ses preuves. Cette entraide rotarienne dans la façon d’agir ou dans la méthode pour collecter des fonds se traduit dans bien des cas par une efficacité dont bénéficient avant tout les différentes causes soutenues.
Les Rotary clubs agissent en faveur de l’intérêt général à travers de multiples projets entrepris. Le magazine francophone s’efforce de donner un panorama représentatif de ce qui est entrepris par les clubs et met en lumière dans ses rubriques Focus et Témoignages les actions les plus originales ou de dimensions exceptionnelles. Si les clubs n’ont pas de difficultés à détecter des personnes ou des causes à soutenir, la plupart rencontrent des problèmes pour trouver les financements nécessaires. Il n’est pas possible de faire appel à la générosité pécuniaire des membres pour chaque projet, et il est préférable de montrer l’implication personnelle des Rotariens afin de sensibiliser la communauté aux projets soutenus. C’est dans cette optique que l’expérience d’autres clubs représente une source d’inspiration.
Au cours de ces dernières années, des clubs ont reproduit avec succès des opérations de levées de fonds qui ont permis d’amplifier la portée de leurs projets.
Des vécus partagés
Un article exhaustif consacré à la récurrente collecte de métaux organisée par le Rotary club Grandvilliers (Oise) a attiré l’attention du Rotary club Gap Charance. La récupération de tonnes de métaux auprès d’entreprises, d’exploitations agricoles et de particuliers permet en effet chaque année de recueillir des fonds consacrés aux projets du club picard. La lecture de l’article par Monique Davin a permis au club des Hautes-Alpes de reprendre à son compte le concept. « Dans la mesure où il existe beaucoup d’amas de ferrailles à l’abandon, en particulier dans les fermes, j’ai pensé que nous pouvions nous inspirer de l’action menée par le Rotary club Grandvilliers », explique Monique Davin, présidente 2022/2023 du Rotary club Gap Charance. Le club a accueilli René et Maryse Boussuge, venus de Grandvilliers lors de vacances, et a travaillé sur l’organisation d’une telle action. Le Rotary club Gap Charance a dû adapter sa stratégie car il ne compte pas, à la différence du Rotary club Grandvilliers, d’entrepreneurs et d’agriculteurs dotés de matériels pour le ramassage des métaux. « Nous avons la chance de compter parmi nos membres Michel Orcière, ancien président de la Chambre d’agriculture, qui connaît les élus et les exploitants », explique Monique Davin. Le concours du maire de Sigoyer qui a diffusé l’information sur la collecte envisagée, la collaboration d’un ferrailleur qui s’est chargé du ramassage et de la pesée des métaux, se sont concrétisés par une somme d’argent affectée à l’achat d’une Joëlette. Ce fauteuil de randonnée tout terrain permet à des personnes à mobilité réduite de se promener en montagne, aidées par la force de deux accompagnants.
Les résultats encourageants de cette première édition inspirée du Rotary club Grandvilliers sera reconduite dans les Hautes-Alpes.
À gauche : L’opération Mon sang pour les autres, lancée par le Rotary club Toulouse en 1998, a essaimé dans toute la France, puis dans plusieurs pays d’expression française. À droite : Collecte de fonds en faveur de la recherche sur la maladie, Jetons Cancer a été initiée par des Rotary clubs du district 1780. Aujourd’hui, des centaines de Rotary et Rotaract clubs participent à cette opération.
Des actions similaires entreprises
La lecture d’articles diffusés dans Rotary Mag entraîne parfois la réalisation d’actions comparables, à défaut d’être identiques. L’article consacré à l’important soutien apporté par le Rotary club Anthony Sceaux à l’établissement scolaire francophone de Baskinta au Liban a fait des émules. « Cet article a aidé le projet et a permis à certains clubs de se projeter sur un projet d’aide à d’autres écoles, notamment les Rotary clubs Auray Pays d’Auray et Paris Alliance », commente Gérard Guise, membre du Rotary Club Antony Sceaux, très impliqué par cette action au Liban. Différents articles publiés sur les Ananas du cœur, opération qui consiste à vendre sur la place publique des ananas offerts par des Ivoiriens, dans le but d’organiser des projets en Afrique tels que des forages de puits, ont été inspirant pour des projets similaires. Michel Brun, membre du Rotary club Rodez et président de la section française du Comité interpays France-Côte d’Ivoire, précise que « certains Rotary clubs nous ont suivis, en utilisant des dattes… mais ils devaient les acheter, ce qui a affaibli la marge bénéficiaire. »
Des initiatives personnelles intéressent des clubs, à l’instar du tour à vélo de France puis d’Occitanie par Philippe Sudres, membre du Rotary club Cahors : un club vendéen l’a récemment contacté à la suite du dernier article qui a décrit l’importante levée de fonds en faveur d’enfants hospitalisés à Toulouse. La communication réalisée sur des actions de clubs, modestes à leurs débuts, a parfois favorisé un développement national, voire au-delà des frontières.
Des actions locales devenues internationales
« La parution d’articles sur la dictée contre l’illettrisme, lancée il y a 12 ans par plusieurs clubs du district 1760, a permis d’amplifier considérablement cette action », témoigne Jean Marzuk, membre du Rotary club Marseille Saint-Victor, l’un des organisateurs de cette initiative. Réunissant moins de 400 participants la première année, cette dictée a rassemblé le 27 janvier dernier plus de 8 300 personnes qui ont rédigé depuis 37 pays du monde, en présentiel ou en distanciel. « La dimension francophone de Rotary Mag a été un support indéniable au développement de cette action, qui a fait l’objet cette année d’une centaine d’articles dans la presse française » détaille Jean Marzuk. C’est aussi à partir d’un article paru dans Rotary Mag – en 1998 – que l’action de don du sang lancée par le Rotary club Toulouse a essaimé, d’abord dans toute la France, puis dans plusieurs pays d’expression française. Jean-Claude Brocart, à l’origine de cette implication, membre du Rotary club Toulouse Ovalie, rappelle que cette action baptisée Mon sang pour les autres, est devenue nationale dès 2001 et s’est répandue par la suite dans le monde francophone, en partie grâce aux diffusions continues d’articles. Cette opération a célébré le 15 septembre dernier son 500 000e donneur, au cours d’une cérémonie organisée à Chalon-sur-Saône.
« Il est évident que les articles parus sur Jetons Cancer dans Rotary Mag ont permis à de nombreux clubs de nous rejoindre et de participer à cette action », estime Alain Desplanques, membre du Rotary club Valence, initiateur de cette opération de collecte de fonds auprès de clients de grandes surfaces, en faveur de la recherche sur le cancer. Il précise « avoir enregistré pour l’édition 2024 l’adhésion de 52 clubs qui n’avaient jamais participé auparavant. »
À gauche : Chacun a la possibilité de retrouver sur le site rotarymag.org les actions des clubs publiées dans le passé. Il suffit de taper dans le cartouche du haut de la page d’accueil le mot clé correspondant au thème d’action recherché. À droite : Les courses de canards en plastique « duck races » sont devenues très populaires et permettent d’importantes levées de fonds. Beaucoup de clubs se sont inspirés de l’expérience des pionniers pour dupliquer ce modèle.
Rotary Mag attend vos suggestions
Ces exemples d’actions inspirantes montrent l’importance de communiquer. Ce qui est publié dans Rotary Mag est lu par les Rotariens de 34 pays francophones dans le monde, ainsi que par de nombreuses personnes extérieures au Rotary à travers les réseaux sociaux.
Chaque club est encouragé à faire connaître les actions les plus remarquables et originales qu’il mène. Ensemble, on va plus loin…
Article tiré du numéro d’avril 2024 de Rotary Mag
- mai 2024